Pour allez vers l'avenir, cliquez sur la flèche vers la page poésie n°7
-- Un temps périt --Le temps Déplace Nos pas dans l'espace Souffle sur les chats Les remplace Allonge les plis des draps, Ajoute nos traces aux rivières du lit Fait voler les miettes en éclats Pour qu'elles retombent entières dans nos bras Le temps capture le soleil Donne du relief à l'éveil Change les blessures de la terre En couleurs plus légères que l'air Cime d'hier Pouponnière Là où le temps se pose Il y a des escaliers de roses J'y fais parler les gens les choses Que mes mains prennent et posent Le temps parle dedans Se souvient du futur d'avant Cap sur hier droit devant Maintenant Le temps sait des marées Et sait s'arrêter Le temps marie Le jour la nuit Le temps fée des enfants à la vie Le temps dérive En écriture cursive Ma vie, J'ai tout ton temps À l'un fini À l'et-vie-danse, oui. Un temps périt Au soleil de l'éveil des vies Tu es partout, même ici Je t'aime temps Toute la vie Parce que je t'aime maintenant Tout le temps 16-08-98 __________________________________ "Maintenant, au coeur de la roue du temps Ta poussière poudroie Le cercle des jours habite les nuits Le rire du silence, l'âme de la pluie Tout mon temps dresse la vie" "Temps dresse la vie" -Mireille Seasseau, 06-98 __________________________________---------------------------------------------------------- À tNath qui m'a dit "ne t'arrête jamais". Merci. ---------------------------------------------------------- -- À vie de tempête -- Le Dravanteg ira au devant de la tempête Sans baisser la tête Les enfants passeront sous les arches des vagues Ils lèveront les bras Pour joindre l'eau d'en haut à l'eau d'en bas Je ne serai pas là, mais tout au fond Tes yeux pêcheront les lointains Houat ne voudra plus atterrir Et nous laisser partir Le sel nous rendra lumineux Nous donnerons des leçons de jeu Ouvrirons les yeux des bateaux Danserons dans l'eau Tendrons des élastiques Entre Houat et Hoëdic Je ne serai pas là mais tout en haut Je tiendrai ta main Pendant les grains Je ne tiendrai rien Je tiendrai tout Je tiendrai à Toi L'amour fera la fête À vie de tempête. Bretagne 06-97/15-08-98
---------------------------------------- À la bougie de Noël, cadeau de feu... ________________________ --Chant d'ailes-- Souvent tu m'emportes Tu brilles jusque sous les portes Tu t'accroches au ciel Suspends tes pieds au soleil Puis, tu diminues, Toute lumière bue Jusqu'à ta présence nue Ta vie dépend du vent Du sens des courants du temps La chaleur d'un instant Le souffle d'un enfant Un pas de géant À quoi tiennent les feux ? À si peu... Dans ta lueur Je vais rejoindre les arbres et les fleurs Vivre à l'intérieur D'un soleil de couleurs Dans ton geste Je brûle toujours plus à l'ouest Tu es tout ce qu'il me reste Si tu éteins ton phare Ne resteront que les cases noires Les ombres de l'histoire Bleue bougie, Fleur de magie Flamme sans pluie Tu es les arabesques à dénuder Un incendie qui tient dans une main fermée La peau translucide De la lumière du vide Ta comptine arlequine Fait danser les lueurs marines Bougie bleue Brûle encore un peu Le temps que s'habituent mes yeux À devenir vieux Sans elle, sans toi, sans eux. 15-08-98 ______________________________ "respirer laisser couler la rivière vie accepter que le jour poursuive la nuit se rattrapent valsent s'enlacent s'étreignent pour que la nuit s'éteigne" Marie Mélisou-"La nuit blafarde posée sur un plateau", 11-97 ______________________________
--Classe de mer--Réveil des bruyères, Longs gestes des landes À la marche des hommes Où il n'y a pas toujours de sol Dans le ciel, Des bateaux fabuleux appellent Seuls les enfants peuvent les suivre Les enfants voient tout vivre Ils traversent les toiles des tentes Remontent les courants de la pluie Sautent par dessus les orties Tirent l'océan de sous la nuit Au bord de la falaise Ils grimpent sur les goëlands Vont où leur rire les mène Brillent dans le phare d'Ar-Men Relèvent les jalons des joies des peines Bleuetagne Dors encore un peu, Les enfants te font un nouveau sang En rêvant Sarzeau, 06-97/14-08-98
-- Horizon vert --Horizon vert, Il entre, Ou c'est le monde qui sort Il pose quelques yeux Pour donner son regard à la pierre Aux paumes ouvertes des deux mains d'hier Peut être même dit-il quelques mots Nul vent pour les porter haut Rien que la joie d'être L'assemblage des lettres La beauté d'une femme en train de nager Le cadeau de la rêver Les sourires du ciel familier L'amour et rien d'autre Il songe à la parole des lieux À ces moments si forts Qu'ils grandissent encore Il fait rentrer le monde Et l'horizon vert dans une même ronde Il sait qu'il n'y a pas de clé du mystère Parce qu'il est grand ouvert. 14-08-98______________________________________________ Ce soir, la Terre est au plus près de l'amas des Perséides, c'est le temps des"Étoiles filantes", la nuit des voeux... ______________________________________________-- Perséides --Perséides Fontaines torrides Les gestes du ciel Les crépitements d'ailes Sèment les étoiles fugitives Les graines de lumière sensitive Médusent les dunes des nappes de chaleur Éclusent les yeux aux crues des lueurs S'allument les voeux Autour des familles d'yeux En cercles bleus Se tendent les doigts Pour attraper les flammes de vent Le vol incandescent Les mains Font le tour des fleurs du jardin Puis lancent Les avions de souhaits Les cris du silence Les petites fusées d'enfance Se croisent, Juste au mileu du ciel Les pensées les étincelles Échangent leurs vies Glisse la lumière dans la terre d'ici Montent nos histoires en haut de la nuit Maintenant, Poussent les graines de soleil Rêvent la tête en bas les grandes marées du ciel 13-08-98 ________________________________ "Haz de tu puño algo cariñoso" (Fais de ton poing quelque chose de tendre) Lhasa de Sela ________________________________-- Eau rage d'aimer --Scintillent à peine Les premiers mots des nés nus phares Bébés-lumières têtent le noir Mers halètent les battements des coeurs nageurs Mais Éclate le ciel d'or meurt S'ombrent en vrille Les tours noyées Au sursaut des nuages enfiévrés Hoquets de ténèbres en eau rage Fous droits mes pas sur la plage Un port temps prend le large aux eaux flambées En clou de foudre Les éclairs scient la lumière qui navigue avec nous Tombent Les pluies du toucher Se déploient Les seins d'abeilles au pollen d'aimer Nous entourent Les voiles des bateaux de peau Nous sément Les vents d'Ys-percée en graines de marée Reste Une tour de lumière Danseuse sur la mer Et quelques bateaux de nuits Nés de l'eau rage d'aimer. 12-08-98-- Peinture à l'île--Passe, Corniche des retrouvailles, Couleurs en bataille L'amour En promenade Palettes des bateaux Peinture à l'eau Fresqu'île sur peau S'impriment, Le contour des arbres L'étendue finesse D'une plage-caresse Pétillement des mains, Saveurs entières. Tes bras entourent la crique Ton visage appelle les vagues Et la terre tourne au bout de nos gestes Frottés contre les bateaux Nos yeux bleu miel au toucher du pinceau Marchent sur l'eau Tableau de grains C'est l'amour qui peint Le temps passe Les couleurs vivent toutes seules Des enfants naissent partout, Même ici Et courent autour de nous Même quand nous sommes partis Les bateaux puisent des gens dans l'eau La lumière prolonge les pinceaux Reste, Intensité simple, Les couleurs La corniche, La promenade, La vie. Et un peu partout, Du bleu sur la proue, Des grains de nous Embrassent les îles Port Navalo, Golfe du Morbihan, 23-07-98-- Train de nuées --____________________________ Au train bleu étoilé... ____________________________ Intime errance Des nuées d'importance, Les petits fruits Tombés de la nuit Chut, Le marchand de fables Va passer Il dira vrai Les cris cueillis Aux confluents des vies Cadran lunaire Carcans solaires Syllabes, Douces dans toutes les langues du monde Font les mains fraîches Et les lèvres rondes Les amours motrices Éblouissent La longue mélodie au chant de la vie Parole sans bruit Tchou-tchou, Chuchoter dans le train, S'infinir à l'oreille de demain Qui se souvient. Train nu Baiser mordu Train d'amour Horaires du toujours le 11-08-98-- Äme île liée --Je m'écris une lettre Je la lancerai sur le pont Elle courbera les bruyères Passera de sterne en sterne Volera quatre saisons Enveloppe plus blanche que les maisons Plus légère que la pluie Repas de goëlands Au nids d'eau tournoyants Mots donnés aux oisillons Repas de lettres chantantes Saisons migrantes Ailes de l'île, crique volante Je lierai ma lettre Depuis le fond Surprenantes nouvelles Signe la pluie à l'écriture du sel Juste 26 signes de l'alphabelle Collés à la coque À l'envers du ciel Mes épaules haussées En raz de-marée Sourire du geste Aux eaux célestes Coulera la lettre d'abysses Restera l'eau d'hisser Le flot d'aimer Jamais cessé En âme-île-liée Et plus si infinités Je m'écris une lettre Pour me dire que je t'aime 06-08-98_______________________________Aux boucles des vies aux oreilles du temps... À Toi. À la magie de te vivre. _______________________________ --Feuille d'oreille-- Deux feuilles d'or murmurent des secrets à ton oreille Deux enfants gracieux aux balançoires du soleil... Pavillon noir des traversées silence Galères, poivre de Cayenne aux mines de ciel Corsaires soufflent sur les rides des eaux À l'abordage des lobes du feu Escales liées en colimaçon Au château d'If des montées cristaux En esquives d'esquifs Tu rames en crabe Aux ailes d'eau radeau des méduses-lumières Aux creux des poèmes d'or Aux nacres nervures J' entends la sève Je rêve Du beau de l'air À peau lie n'erre Le sang des sirènes aux trésors des fonds L'or bleu des cordages aux noeuds sous-marins Le corps de l'eau en carte du trésor L'or n'est que ton prolongement. Stéliade, 30-01-98/05-08-98 ______________________________ "Fugitive beauté, Dont le regard m'a fait subitement renaître Ne te reverrai-je que dans l'éternité ?" (Baudelaire) _______________________________-- Eau de feu --En coupe de flammes versées sur une bougie de soif Des êtres d'eau Dansent la mousson des mots Le soleil de la peau Au cercle fluide des argiles du vent Les baisers sorciers frottent nos gouttes l'une contre l'autre Mes lèvres poreuses Vibrent aphones de ta pluie Éclaboussent l'incendie Enflamment la source aux averses du silex Mon rêve torrent incandescent Liquéfie le cri du chant Il pleut du feu vers le ciel 05-08-98
--Main bleue--Au rivage des mains côtières Ta peau vitrée colle à ma peau Cabotage sans fin aux marées digitales Mes gestes se desquament aux doigts sans étreintes Passent Les vents de paume La houle des poings Demain Ta pulsation tactile tisse le sommeil du geste Le voyage implosion des écrans d'arrêt La caresse fluide vitrifiée Électrocute La ligne bleue des vies Reste La trace, Le sang vivant Dedans Du soleil aux poignets je brise la vitre Et là, Dans des lieux et des temps différents Nous applaudissons Ensemble Vit L'âme du toucher Ma main sur ta main en soleils liés Tu me vas comme un gant De nudité Je t'aime 05-08-98 _________________________________ "L'avantage des fenêtres sur les miroirs, c'est qu'on peut y regarder des deux côtés" (Jim Morrison) --------------------------------------------------------
UltramarineTu marches et tu te tais Les eaux affluent vers toi pour te faire un parapluie de soif Tes mains courent toutes seules dans les herbes, Tu te couches sur le ciel Ultramarine, Aux couleurs de l'arc-en-sel Un peuple d'étincelles Sort du miel de tes yeux Ton ventre-Géode Arrondit les quatre coins du monde Tu te caches, Mais tu es partout Tu tournes, Et l'écriture de tes pas fait toujours face au soleil 04-08-98
Fleur ascenseurFleur ascenseur Grimpe l'escalier en sable lenteur Jusqu'aux marées du désert Jusqu'à manquer d'hier Escalier de couleur Fait monter L'éclat des clés Jusqu'à ce que le soleil ouvre la porte Échelle de chaleur Caresse les fils à rebrousse-toile Donne du vol aux voiles Du jour aux étoiles 04-08-98
--L'amour bleu--Les cristaux de lèvres disaient les légendes à venir Le pont aux vies sur le bateau de pluie Le rond de la crique en écrin d'enfants Les pinces du feu dans les casiers de homards Les tentes faisaient voile vers le pays du dedans Le soleil d'eau était au zénith Les dragons de varech bouillonnaient tout au fond J'attendais la naissance ou la mort Et j'eus les deux. J'eus l'amour bleu aux embruns de feu. Presqu'ile de Rhuys, 06-97/07-98 ------------------------------------------------------------------------------ "Je marche à côté de moi en joie J'entends mon pas en joie qui marche à côté de moi" (Hector de Saint-Denys Garneau-"Regards et jeux dans l'espace") ------------------------------------------------------------------------------___________________________________________
À Sterren, chatte en nuit de feu, d'un côté de la porte Au chat Beauté, féline céleste, de l'autre Aux "Chats du Soleil", de partout où ronronne la lumière. Et au Chat-Parole... ___________________________________________ -- Ma petite nuit -- Lyre du saut en corde d'air Tu cours après la poussière Tu brûles aux soleils sombres Allume le feu des ombres Coulée noire en écharpe d'ange Musique de griffes en souplesse tueuse Au chant noirci des caresses Magie vivante en peau de lune Tu bouges avec le vent des dunes Petit noyau de prune Brise gracieuse aux clés du dedans Ma petite nuit, Tu tamises tes yeux Roule en cercle de feu Tu sais le pouvoir du jeu. Fée à la couleur des yeux fermés En éclairs veloutés Tu tapisses l'envers du soleil De rayons noirs aux miaulements lumière 3-08-98
--Rond de sorcières--Je suis un cercle d'épées parfumées Je brandis Les yeux du métal en défi En cerceau aiguisé autour de la nuit J'écoute la guerre des fleurs Le fracas des arômes sur l'envers des couleurs Je suis les pas comptés des escaliers Le moulin de blessures La pulpe des fissures La faim du loup Le brasier doux Je suis la vigne d'ombre La source sombre Ce qui remue dans le noir Le profil du miroir Je suis la grande patience Le dragon-providence Le cracheur de voeux Je suis la mort qui danse Je suis l'amour-cadence Je dors sur l'eau Charrie du feu sous ma peau Nages sorcières en bosquets de soleil Levier du ciel Ma pluie marche sur la coupe de tes mains Noyau du vivre Folie du Grand Livre Dans le rond-des-fées J'allume le feu d'aimer 02-08-97
----------------------------------------------- Pour Mireille, semeuse du Yagour --------------------------------------------------L'heure du thé--Échine de la Terre Épaules de lumière aux collines crépuscule S'écoule la poudre des frontières Pétrie entre les lèvres des hommes Se parle la seule langue Tournent les pages de pierre Aux ocres en lignes tracées sur le corps des cieux Les noms que disent ta bouche Clairières de feu Éclairent la route Se déplacent en petits sauts de nuit En baisers rampés Au mépris du danger Sur le froid des yeux Se presse le jus des fruits Le fluide des pierres-pensées Que tu serres dans ta main Jusqu'à faire couler la sève des rochers Dévale les pentes de la mer Dessine l'écume du désert Tes jambes pliées S'enfoncent dans le sable brûlé Personne ne voit que tu n'a jamais autant marché Que depuis que tu t'es accroupi à l'heure du thé De l'intérieur Le sang de la terre Tatoue ta peau Les dieux s'invitent dans ta tête La sable remonte le temps La nuit fait des enfants au vent Des petits souffles chantants Réunion des grains au désert peuplé Solitude d'aimer Richesse de donner Courbe du thé dans le ciel Source lunaire, larmes de miel Gestes de la vie torrentielle Le thé versé Flots des visages d'ambre en soif partagée Stéphane Méliade, le 02-08-98--Solstice d'hiver-- (Nov 92)Un cercle rouge, deux mains jointes, Trois louves patientes. Le cercle rouge fait fondre la neige et se reflète dans le regard des louves. Les deux mains crispées de l'homme n'ont rien caressé depuis longtemps. Elles ne sont plus bonnes qu'à faire des copeaux avec le bois mort et à prier Dieu que la première morsure soit la délivrance. La joie de mourir des crocs d'une si belle créature lui fait presque oublier le froid. Sans prévenir, le désir lui vient peau contre fourrure... Il monte en lui comme une torche et fait fondre un peu plus de neige. Son corps nu est translucide sous les flammes dansantes Les louves se lovent contre lui sans mordre encore. Il se réjouit que sa dernière nuit soit aussi la plus belle. Dans le village, les bûchers crépitent de joie les cercles rouges lèchent trois adolescentes qui cueillaient trop d'herbes. Les mains de la foule ne sont pas jointes. Elles maudissent et crachent leur doigts vers les filles qui savent. Dans le village, une louve s'approche du brasier et pleure sur le monde. Sa larme éteint le feu et allume l'âme délivrée des sorcières. Dans le sein froid de la forêt l'homme est heureux : il meurt nu. Son arbre de vie entre ses mains jointes peau contre fourrure. Il s'est offert au baiser mortel de la louve amoureuse au moment où la dernière flamme se taisait. Maintenant, le seul cercle rouge est celui de son sang enfin heureux Dans le village entre la procession des louves. Treize filles de treize ans tracent des cercles rouges dans la chair des juges.
--Cahier de peau--Aux mains tendues du papier J'abreuve l'encre pliée Souffle sur le froid des peaux Incurve la soif de l'eau En pliures de mots Strates aux sphères Forage du stylo Aux gisements d'hier Mes paupières écloses Voient les fleurs du cahier Tourner Éclater Le sang des couleurs Le poids des pétales Ferment les yeux du papier Feu de pollen Mains graminées Découpent les vides Ajoutent quelques rides Plient la feuille en bateau Cahier de chair aux granulés carreaux Maintenant, Les doigts des mots écirivent sur ma peau 2-08-98 ___________________________________ "Je suis une tribu Qui appelle la marée d'écrire à flot" (Mireille Seasseau - "Sauver notre peau", 06-98) ____________________________________
--Trois dauphins--Aux cadeaux du sel. À celle que gemme. Merci "médusé". Tombés du sel Lumières aînées des hommes Nous sommes les mains bleues Caressant la mer Nous rions dans l'eau dans l'air Nos chants en mouvements Ressemblent aux mots secrets des enfants Nous savons que la mer gronde Pour faire danser la marche du monde Versés des étoiles Nous infusons le temps En marées de mémoire En plongeons d'avenir En cieux sous-marins Hier aujourd'hui demain Nous sautons Pour tirer les grands fonds Jusqu'en haut des vagues Pour faire des ronds dans l'air Pour offrir Des vertiges aux abysses Pour verser la lumière Jusqu'aux failles de la terre Trois dauphins nagent, À l'intérieur d'une seconde Pour faire fleurir une onde Collier de pensées Bleu des cieux salés Ballet nautique D'étoiles océaniques Nous connaissons le ciel par coeur Nous sommes les visages en fleur Les sourires sauteurs Les courants en couleur Du mot jamais noyé : Aimer Stéphane Méliade, le 1er août 98 _________________________________ "À la fin, le ciel est noir de feuilles, de fleurs, d'oiseaux de nuit, de mains volantes. Et le faiseur de nuit est fier" "Celle qui murmure"- Nadine Brun Cosme___________________________________
________________________________________________________"Alors, Chloé se dirige vers la plus grosse des racines. Dedans, il y a aussi un escalier." ( Mémoire Vive" CM1/CM2 d'Hénouville-Stéphane Méliade 05-98) _________________________________________________________ --Arbre du ciel-- Chaque feuille De l'arbre du ciel Dit le poids des ailes La fracture du soleil Les eaux parallèles Jointes en cristaux de ciel Les nageoires en échelle Pour monter Les degrés de l'espace Pour faire voler les traces Rampes gracieuses D'un escalier de flammes ténébreuses Quand le vent caresse L'écriture de ses tresses L'arbre-tendresse Scintille en poudre de feu Carillonne aux yeux. Arbre du ciel Marée immortelle Né de la furie des eaux Et du baiser du feu, Tu savoures le jeu du vent, Étales le peu du temps Dans tes cieux ardents Naissent les enfants des instants Sève sans hasard Ciel en fleur Enfant-phare, Le chant de tes feuilles Ouvre l'oeil Aux couleurs du coeur Stéphane Méliade, le 1er août 98 ______________________________ "J'aimerais pouvoir emporter un arbre avec moi sans arrêter la sève" (Adeline Boyreau, 11 ans, 1997) _______________________________--Le beau vent--Tes mains sont la musique de la terre Elles bougent avec les herbes Sous le vent Indiquent la direction du temps Se courbent vers droit devant Tu te lèves, Tu bruisses Et te déploie Je te connais Tu craches des noyaux de soleil Pour que germent les arbres du feu Tu t'éveilles Tu crépites de vivre Tu aimes ce lieu qui attise La faim des yeux Ici, Le soir, S"inventent les couleurs du noir Ici, Ton sourire distribue l'espace Tes bras encerclent la vigne Tu as de quoi boire Quand les mots sont rares Ici, les flammes abreuvent le bois Et rien ne dort jamais sans raison Un instant, La nature oublie d'avoir peur de l'homme Et le soleil nu Montre sa couleur secrète Tu as marché longtemps C'est l'air qui te respire De te savoir ici Toute entière 31-07-98 ____________________________________________ "Te voilà traversé par les soleils et les nuages, te voila parcouru de vent. Écoute le beau vent qui danse sur ton sang comme sur les lacs des montagnes. Écoute s'il le fait sonner du beau son de la profondeur" (Jean Giono-"Le serpent d'étoiles") ____________________________________________D'aimée nager____________________________________________" Qui dira comment s'arracher pour aller vers ce qui éclaire ? " "Paradis en miettes"-Marie Mélisou, 11-97 __________________________________________________ Parfois, Mes mains noires De l'autre côté du mouroir Ombrent la neige En suie side Parfois, La soie désire Les pas d'un sourire Lumière qui déchire Beauté qui respire Parfois, Le silence grave un cri dans les yeux En folie taire Reste une lumière De l'amour dans l'air Parfois, Les étoiles dansent Chauffent la nuit Enfancent les portes Font rire les murs Parfois, Le vent m'appelle Le sol s'éloigne La terre me lance Et je rebondis en chantant jusqu'au soleil Joie de te savoir vivre 31-07-98
Pour m'écrireLa page des poèmes de Marie Mélisou Aller à l'accueil de l'Atoll des Écoles
Pour remonter dans le temps, cliquez sur la flèche vers la page poésie n°5