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La table d'Aime-Rôde  
 
La table d'Aime Rôde, 
Faite avec des mains,
d'un bout à l'autre,
à chaque geste posé sur le bois,
s'est ajouté  une paume, un doigt,
table rose qui palpite,
qui se ferme et s'ouvre, 
rassembleuse impudique et rituelle.
Noeuds du bois,
souvenirs de déglutitions rétives,
gâteau de doigts,
bras qui tendent bien plus qu'un plat.
 
Nous sommes là,
autour d'elle,
tellement amis,
que nos visages côte à côte
sont chacun un mot d'une phrase,
Même sur nos chaises,
il semble toujours
que nous marchons ensemble vers quelque part.
 
Assises,
les poussières sur la chaise vide
forment des signes,
qui se rassemblent,
pour dire
"reposez vous,
nous allons tracer les lignes
de vos souffles sur le bois."
Nous respirons,
et nos sommeils croisés
sont les silex d'où naît le feu-qui-sait.
 
"Demain,
ou bientôt,
il ne restera plus rien de vous",
disent les hommes qui ont peur de nous.
Mais nous,
autour de la table d'Aime-Rôde,
savons ce qu'il en est vraiment.
Ils sont déjà loin,
en mille morceaux
sans le savoir,
et nous demeurons ensemble,
vivants, 
entiers d'être réunis.
 
Le 12-11-97

 Vivre        (écrit à Qautre mains) 
 
 
 Une femme entière
 Aime toute la vie
 Ètoile  elle pense se connaître 
 Personne n'enlèvera rien
 Elle aime avec tout ce qu'elle est
 Rires et larmes
 Hier aujourd'hui 
 Demain et il existe
 Dénudés par sa totalité 
 Sentiments violents
 Ils ouvrent les portes épaisses 
 Celles imperceptibles
 Puissance des récits
 Rien ne peut les éteindre
 Les autres content aussi
 Surtout lui
 
 L'amour 
 Donne des mains aux âmes
 
 D'instinct 
 Avec tout ce qu'elle est
 Depuis un début sans transition
 Sans "mais"
 Elle aime les couleurs
 Le blanc et le noir aussi
 Et surtout lui
 
 
Le 5-11-97

  La pierre de confiance  
 
Cheveux sombres,
chant mat de la druidesse
tressant le fil grave,
il est l'heure.
 
Harpes lentes,
cordes d'un chemin
un pas devant l'autre,
elle apprend.
 
Orties douces en couronne,
jeunesse en friche,
si savante déjà,
elle ne verra plus le jour.
 
Ligne nacrée,
c'est la lune déroulée
autour de ses cheveux,
en feu pâle.
 
Famille d'étoiles,
les druides, placés autour d'elle
barbes complices,
dessinent une constellation. 
 
Biniou fertile,
le barde frotte la nuit,
le chant dit tout,
elle est prête.
 
Algue  et chène,
les deux Bretagne,
plus celle du ciel,
c'est le moment.
 
Labyrinthe de son ventre,
la pierre l'attire,
traçant les contours
d'une autre vie.
 
Dernier regard,
sourire en coin de lèvre,
sans hésitation, 
elle entre.
 
Vaisseau de granit,
dehors devient vague,
vol gravé,
légèreté du rocher.
 
Courbe du couloir,
l'univers autour,
plus petit
que la pierre dedans
 
Les bras de la druidesse,
portent le ciel,
mouture de sagesse,
à travers la pierre poreuse.  
 
Rougeur du barde,
projeté dans sa note,
souffle de la druidesse,
cercle dynamique
 
Course des voix pures
ce sont les enfants,
eux seuls n'ont pas besoin de pierres ni d'étoiles 
pour chanter juste.
 
Toucher magique,
elle lit de ses doigts,
la langue de la terre,
science sans machines.
 
Ronde  puissante,
les enfants dansent autour de la pierre,
vertige vibratoire,
le rocher prend vie
 
Élan d'un peuple,
c'est le ciel qui féconde
et la terre qui porte,
déjà le jour se lève.

le 24-10-97


  La forêt aux étoiles                
 
En feu désarmé,
en main dégantée
à la merci des trous
tension dans le souffle,
je marche.
 
Les mains du monde,
geste splendide,
lanceuses d'étoiles,
j'oublie les aiguilles des pins
sous mes pieds.
 
leurs piqûres
disent un secret à ma peau,
mon coeur
palpite sans métronome,
traitement de faveur.
 
"Coller les bords du ciel,
quelle erreur",
dit quelque chose dans la langue des pins,
avec des odeurs,
et mes pieds comprennent
 
Fusée d'un instant,
tirée par le poing des arbres,
esprit radiant, coeur en pétales,
humus de l'attente,
souche qui roule sous les pas qui jouent. 
 
la profondeur de quoi ? 
celle de la revanche des yeux d'en haut,
droits, à la beauté furieuse,
quand il regardent,
ils tirent les flèches qui guérissent.
 
Voûte du monde
verte et noire,
une étoile sur chaque feuille,
sève des années-lumière,
cri de la connaissance.
 
Pour aller
là où les plus immenses  des mots d'amour de la terre,
sont ceux de tous les jours,
je marcherai vers le haut,
sur le tronc du plus grand arbre.
 
Le 23-10-97

  Fée de feu            
 
Tourneuse de nuit,
goût des vrais fruits,
cernes autour des yeux de midi,
chant de la barbarie.
  
Tropiques de musc et d'ambre,
lèvres scellées sur le mot de la fin
givres splendides en colliers transparents
le fracas des pétales, les neiges rougies,
Ombres des batailles, je vous aime.
    
  si je dors, je t'entends
  si je monte, tu descends,
  spirale et serment,
  du soleil pour longtemps.   
 
Pupilles un peu folles à force d'y croire, 
éclat des yeux du loups,
Cabanes au long cours, enfances ciselées,
les écailles du crépi, les épées innocentes,
Jeux de toujours, je vous aime
 
   Héroïne d'un songe,
   ce qui goutte des éponges,
   les lumières sans mensonges,
   les jours s'allongent.
 
 Printemps gravés sur l'écorce,
 envols sifflants, tours fières aux yeux d'obsidienne,
 palais buvant les pas des invités,
 gangues solaires, carapaces reflétées,
 voyages en grains, je vous aime.
     
   Un seul pas pour franchir l'espace, 
   Ivresse, folie de la trace,
   de dos et de face,
   sauvages sont les nuits sans carapace.
 
  Cheveux aux longs cours, herbes qui arrachent les mains,
  symphonies craquantes des branches morcelées,
  Ordres immuables, navires enroulés,
  Lames molles, verres pour voir la fin des temps,
  murs infranchissables, je vous aime.
 
        Stéliade, le 22-10-97
 
 
 

 Le nage-heure 
       
      Courants  chauds,
                nervures de l'eau,
                les veines sur ta peau
                se souvenir sans cerveau        
 
                Un jour, il se souviendra,
                puzzle qui s'emboîtera,
                un petit mot suffira,
                plancton du karma. 
 
                Entrechats minéraux,
                ballerines sur des bulles d'eau,
                gestes de héros,
                odyssées sans mots.
 
                Il sera heureux,
                Son sommeil savoureux,
                plus de creux,
                Connaissance dans les yeux
                
                Filets des bateaux,
                les mailles du ghetto,
                naufrages sans radeau,
                les mâchoires d'en haut
 
                Il aura très envie
                de l'envers de la nuit
                Codes enfouis,
                messages sans bruit.
                
                Sangs des coraux,
                la blessure du beau,
                Poseïdon et son rateau,
                trois trous en cadeau.
 
                Les sirènes au chant nu,
                mourir de leur être venu,
                ou vivre de les avoir crues,
                seuls les vrais seront élus.
 
                le 22-10-97

 Soleil d'hiver                
 
 
Efflorescence,
Lèvres de Dali,
Flacon de neige,
le petit feu qui tient dans la main,
pensées en  robe du soir,
au petit matin.
 
Elégance,
signes de la main,
lac gelé, fissures en carte du monde,
marcher en confidence,
mettre les patins.
 
Résonance,
te lire à givre ouvert,
même les plages blanches,
nouvel an, nouveau ciel qui s'avance,
étoile en haut du sapin.
 
Évidence,
tes mains qui montrent le ciel blanc,
pâles et bleues sans tes moufles,
deux schtroumpfs immobiles,
ton rire en vapeur dans le mien.
 
Connivence,
ce que disent les branches nues
ce que rêve la sêve,
les marmites et ce qu'elles nous préparent,
et, très en dessous, l'éclair dans l'écrin.
 
Confiance,
avoir chaud de partager du froid,
avoir le droit de regarder par la serrure,
les fées de nacre et de cristal,
préparer les voyages de demain.
 
Partance,
Où vont les vents,
quand ils nous ont dépassés ,
Où va le souffle
des mots que j'ai prononcé ?
 
Abondance,
L'hiver donne des fruits,
on ne les voit pas parce qu'ils ne sont pas sur des arbres.
j'aime chanter dans l'hiver,
on peut presque voir ses mots dans l'air.
 
Essence,
mélanger les lettres,
Marie devient aimer,
fermer les yeux et voir à travers quand même,
et s'apercevoir qu'il ne fait pas froid du tout.
 
 
14-9-97


             Les rideaux à tout faire 
 
 
                        J'ai su le langage
                        du vent dans les rideaux,
                        très tôt.
 
                        Ils couvent la maison,
                        je regarde vers ailleurs,
                        je les laisse où ils sont.
                                 
                        Leurs plis qui font des doigts,
                        Ils m'invitent à une fête,
                        résister, pourquoi ?
        
                        Une chaise et quelques livres,
                        pour toucher le plafond,
                        Monter rend un peu ivre.
 
                        Décrocher la lune,
                        pas encore,
                        les choses, une par une.
 
                        Les rideaux dans mes mains,
                        Mille idées dans ma tête,
                        hier, aujourd'hui, demain.
 
                        Écrire une très grande lettre,
                        pour la lire, il faudrait,`
                        ouvrir grand les bras
                        et les tenir devant le soleil
 
                        Faire dix trous dedans,
                        et passer tous les doigts,
                        des gants transparents,
                        marionnettes de nuages.
 
                        Dessiner des sourires le soir,
                        me réveiller en les voyant,
                        comme pour la première fois,
                        les retourner pour la mauvaise humeur.
 
                        Les découper patiemment
                        en cinquante deux morceaux,
                        et envoyer tous les dimanche d'une année,
                        des voeux de bonne semaine.
 
                        Les froisser longtemps,
                        tout contre mes oreilles,
                        sans se presser,
                        comme des pas qui font attention.
 
                        J'ai raccroché les rideaux,
                        et regardé vers ailleurs,
                        en faisant semblant.
 
                        Mais à chaque fois,
                        qu'il y a un courant d'air
                        je sais à quoi ils pensent.
 
Le 15 septembre 97


  L'instant du réveil           
 
Le rêve,
j'espère qu'il n'a pas froid, 
il est parti d'un coup, eau dormante,
il était autour de moi,
comme une écharpe scintillante,
 
Le réveil,
sauter du train en marche,
tunnels hurlants, charbon sur l'ivoire,
rubans insaissisable, souple démarche,
fracture de la mémoire.
 
Le rêve,
fort et clair, couleurs en musique,
aspiré par la paille de quel buveur ?
Bribes solaires, présence magique,
cage du jour, l'oiseau attend son heure.
 
Le réveil,
hachures d'aurore, zèbre des sens,
pieds sur le sol, s'ébrouer des lucioles,
lourds papillons, légères puissances,
chantent  que la vie est une école.
 
Le 01-09-97

 Les quatre murs du soleil    
 
  
 
 Brûle,
Vaisseau d'or et de guerre,
        
 Frappe,
Figure de proue, poing en fusion,
 
 Cingle,
Feu d'exister, fouet de lumière,
 
 
  Soleil bleu
le premier mur,
celui de glace,
souffle dur,
chants qui se fracassent
 
Claque,
Fondeur de verre, arbre de foudre ,
 
Gronde,
Rumeur de plomb, chant de lave
 
Tremble,
Nappes épaisses, rêve de lézard
 
 
  Soleil vert
        
        le deuxième mur,
        celui de sève,
        lèvres mûres,
        tiges qui s'élèvent.
 
Cires,
Usines à masques, tutus d'acier
 
Forges,
Éclats d'abeilles, marteau du ciel
 
Mêches,
Instants -aiguilles, corolle incandescente
 
 
  Soleil jaune,
                                             
le troisième mur,
celui d'ambre,
miel obscur,
mouvement des membres
 
                                                       
Courses,
Voiles solaires, rames rouges
 
Chrysalides,
Vols    crépitants, lucioles entêtantes
 
Astres,
Noyaux d'êtres , rayons de bras
 
   
   Soleil rouge,
le quatrième mur,
celui de sang,
vive allure,
tout le monde descend
 
10-08-97
 Trois coups, l'heure.           
 
 
Miettes,
mains qui creusent,
trous d'eau sous le sable.
 
Ondes,
cercles  enjoués,
ricochets dans les yeux
 
Odeur,
Ce que la terre sent,
vapeur, fumée de fable.
 
Monstres,
bras recourbés
jambes qui font des noeuds,
 
Cris,
le tambour du sang,
couteaux plantés dans les tables.
 
Yeux,
scintillements qui fascinent,
écrans douloureux
 
Jeune,
la sève de l'arbre,
miracle de la racine véritable
 
Louves,
Gueules noires et magnétiques,
haleines de feu
 
Chiffres,
angles secs des doigts qui comptent
les pas interminables
 
Chants,
gammes océanes,
comptines de gens sérieux.
 
Jeux,
marelles au dessus des flammes,
dé dans la main du diable
 
Nattes,
croisées de fils savants,
corps qui serre un peu
 
Rites,
peints sont les signes,
de la langue impérissable ,
 
Fées,
danses nerveuses,
dernière feuille du monde vieux
 
Lèvres,
baisers jetés au vent,
pirouettes aimables
 
Danses,
virevoltent ensemble
les bosses et les creux
 
Peaux,
nues dans l'oeuf,
écoles sans cartables
 
Sommeil,
lettres dormantes
germinal pluvieux
 
Trompes,
Chocs doux
des gongs vénérables
 
Ordre,
marches souples,
son bref d'un aveu
 
Fil,
Grincement de poulie,
bruit chantant du câble
 
Foudre,
Arpège tranchant,
clarté du mystérieux
 
Amour,
sève des songes,
royaume dont il est capable
 
 8-8-97
 
 

 Les étoiles            
 
Les étoiles
sont belles,
parce qu'elles brillent aussi dedans.
 
Les étoiles,
ne sont pas froides,
si on les aime de plus près.
 
Les étoiles
sont reines,
parce qu'on est tout petits dessous.
 
Les étoiles
ne sont pas si haut,
c'est nous qui ne sommes pas très grands.
 
Les étoiles
ne sont pas mortes,
c'est nous qui ne sommes pas nés.
 
Les étoiles
nous aiment,
sinon elles seraient parties.
 
Les étoiles,
nous parlent,
tout le temps.
 
Les étoiles
nous consolent,
quand ça pleure dans nos têtes.
 
Les étoiles,
rient beaucoup,
mais des fois, ça cache quelque chose.
 
Les étoiles,
c'est le début
et c'est la fin.
 
 
  
 
 
 Caravane                                    
 
 
Méandres 
scintillantes vues de très haut,
Le fleuve comme un serpent qui prend feu dans l'eau.
 
Feu dans le feu,
couleur qui tourne et vibre,
je reconnais l'éclat de tes yeux libres.
 
Yeux,
plus légers, plus animés, brillants d'images, 
ceux qui voyagent ont cette sorte de visage.
 
Visage,
comme du lait qui va se sauver
chaudron stellaire que vas tu nous préparer ?
 
Préparer,
chaque nervure de chaque feuille, chaque rêve
pour dessiner la route de la sève.
 
Sève,
droit est l'axe de celui qui se déploie
claire est sa fleur de lotus, musique est son pas
 
Pas,
petit saut qu'il faut faire,
instant où le pied vole en l'air
 
Air,
vois les fauves qui s'abreuvent
souffler de l'air qui chante, sur l'eau neuve
 
Chante,
la caravane monte et descend du bateau ,
les marches de la gamme, échelle dans l'eau
 
Gamme
parfois le pélerin est sceptique,
sur la nécessité de sa marche cosmique
 
Marche,
tu ne le sais pas, mais moi qui te vois dedans
je te dis que tu atteindra l'océan
 
Océan,
l'ignorance se dilue, poisson-sucre fond dans le ventre
l'archer du seuil est nu, l'esprit se concentre,  
 
Concentre,
tes forces sont l'oeil dans l'oeil  
pour tirer la flèche qui franchit le seuil
 
Seuil,
le vase est la coupe de la vision claire,
fine est la peau, fort est le tambour de l'air
 
Tambour,
sur le fleuve, la lumière rebondit
nous sommes les dents de quelqu'un qui sourit
 
Sourire,
Virgule dans ton visage
soulève la et tu crée un langage
 
Langage,
le fleuve parle aux rames rondes
de la première eau qui coula sur le monde 
 
Monde
combien es tu ?
l'as tu dit au fleuve nu ?
 
Fleuve,
est ce qu'un jour,
tu te baigneras dans les hommes qui courent ?
 
Hommes,
vous qui lisez ces mots,
il n'y a pas de bout à l'eau.
 
 
28-07-97
 

 Eau 
 
        Je suis entré dans l'eau,
        En trait méli-mélo, 
        Des ronds la parcourent 
        Des  ondes qui font le tour.
 
        Eau du ciel,
        eau des yeux,
        eau du sommeil,
        eau de feu.
 
        D'eau à dos, elle réfléchit la lune.
        Eau rayée, la nuit sera brune,
        Opaque, j'ai les yeux fermés
        Eau-Pâques, les oeufs sont bien cachés.
 
        Eau divine,
        Eau mille yeux,
        Origine, 
        Oh, si vieux ?
 
        Mot âme eau, il faut lire
        Eau rêvée, il faut sourire 
        Entre les gouttes est le mot
        Tes lèvres pourront tout reconstruire !
 
        Eau patiente,
        Eau temps pour moi,
        remonte la pente, 
        je suis là.
 
        Eau rêve-ailé, parle plus haut,
        L'oreille sêche de notre monde...
        Va, peur ! Le chant d'en haut... 
        Et, l'oubli, ce menteur qui gronde.
        
        Tangue-eau,
        note argentine,
        carillon de mots,
        étoile cristalline.
 
        Eau du fou, fleur d'ivresse,
        Eau c'est leste, le fond léger
        Ciel liquide, le bleu qui presse
        Étoile de mer, que veux tu qu'il naisse ?
 
        Eau Céans,
        Sel du mage,
        La coupe et l'élan,
        Où je vois ton visage.
 
        Eau-mage, un jour nous saurons tout
        À force de tremper, nos mains seront légères
        Eau-mystère, le voile a un bout
        Un jour, nous te respirerons comme l'air.
 
 
 
          le 23-07-97  
 

Pour m'écrire
 
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