"Les jours magiques Mes mots Sont Visionnaires" LES POÈMES DE MARIE MÉLISOU, MAI-SEPTEMBRE 97Pour écrire à Marie, cliquez sur la spirale
MAI Quelques mots. Mots dans de beaux manteaux, Mots a chapeaux rigolos, Voiliers a bulles, Radeaux en plumes, Barques de pulls, Livres sans petales, Mot de moqueur, Mot coeur facile, Fa cils motion, Mot scions en s'amusant. Ame usant les motifs, Mot if colore, Au recit d'un modele, Mot d'elle dont il reve. Raisonne primo, Mot des livres, Delivre-moi des maux, Maux a mot. Mot ne en or, Hors contexte, Texte sans mot, Mot ment toujours. Toux jour mot en l'air, Molaire du loup, Loue et un mot, Maux à mot. Mot elle et eux. Siege en feuilles, Navire chantant, Vehicule du coeur, Lumiere d'une lucarne. Mots cadeaux dans le sable chaud, Mots tres haut aux beaux chaos.TEMPS DE BLANC. Parti... Pas du centre De sa vie. Parti Simplement loin. Vacances... Elle l'imagine gravissant Avec aisance, Elle l'imagine gémissant. Autres hanches. Son écran Indéfiniment Reste blanc. Parti Depuis quelques jours, Pas parti Pour toujours. Parti Rencontrer quoi... Parti Pour chercher qui... Simplement loin. Vacances A-t-il dit en les quittant, Elle et son écran. Riant, sautant, chantant, Regard brillant. Son amant Desespérément Reste absent. Manque Immense et indicible Attente En forme d'éternité. Et l'éternité c'est long. Marie.J'aimerais J'aimerais tant ! Par temps de vent violent, Sous le soleil qui m'innonderait, Dans les bras de celui qui m'aimerait. En rêvant, un éclair fulgurant, En jardinant simple passe-temps, En chantant ou en pleurant, Mais j'aimerais tant ! Qu'importe que ce soit chatoyant, Mais surtout pas bariolé, énervant ! Peut-être chamarré, ou diapré, chiné ? C'est de saison, très bigarré... Hum, diaphane ou ou grisonnant, Grivelé, ocellé papillonnant, Moucheté ou moiré, mat ou brillant, Panaché, tavelé, tigré...non vraiment ! Ni un truité, ni un veiné envahissant, Plutôt un pommelé tirant vers les blancs Je ne sais pas, je n'y arriverais jamais, Coloré et imagé, j'ai cherché, et chercherais Pourtant j'aimerais tant ! J'aimerais tant imaginer, trouver, inventer une nouvelle couleur ! Marie.Fragment. Et dessous, dis-moi, c'est comment ? Et dedans, dis, c'est tout blanc ? Et en allant là bas, il faut fermer en partant ? Et si, au lieu de rien, il y avait du vent ? Et "comment", je le saurai quand ? Et si les chansons étaient dans l'air du temps ? Et pourquoi, et quoi, et comment ? Et explique-moi, c'est là-bas ou là-dedans ? Et, qui saura me dire en chantant ? Et, comment on y passe le temps ? Et pourquoi c'est en pleurant ? Et, il y a d'autres enfants ? Et y en a t-il qui font semblant ? Et vous, vous serez encore souriants ? Et là-haut, je verrai du brillant ? Et si je partais en volant, dis maman ? Marie.QUÈTE. Au fil de l'eau je me suis noyée. Comme je m'éveillais, j'ai emergée. Puis j'ai marché sans compter, Espérant trouver, mais sans chercher. J'ai insisté, et je l'ai trouvé. Ayant longtemps creuser, pour l'ôter, Je l'ai retiré et puis bien regardé. Je transpirais, j'ai encore soupiré. J'étais étonnée de ce qui s'est avéré. Je me suis approchée, il s'est reculé, Enfin plutôt éloigné, pas désintégré, Mais exactement évaporé, et dilué. Donc j'ai douté et bien sûr désespéré. Je devais l'ignorer, et pas le désirer, Ce drôle de trésor en vérité. La nuit il faut dormir, et moins rêver ! Marie.JUIN ÎLE. Je me suis assise. Tout à fait conquise. Mes idées s'effacent, Seule, je me prélasse. Mon coeur retrouve le sien, Musicien et beau magicien. Le vent emporte vers lui Des mots muets et bleuis. La joie est parfois reservée Si l'inattention est obstinée Au pays qui ont des mois Et saisons, s'y déploient... Ici, rythmé par les marées, Le temps est désorienté Peu importe qu'on soit L'été au coeur du froid. Marie.
AVEC DOUCEUR. Doucement, Et simplement Les oiseaux au-dessus de tous les bleus, Des bateaux aux fanions fanés, Et un enfant qui chantait : "A moi tout ça..." Doucement, Et sentiments Emerveillés par une douceur neuve inventée Jouant nos rêves à grands coups de dés, Des riens emportés par les rires. Doucement Et comme avant Enfin pouvoir mettre sous un vrai toit, Les sentiments que j'ai pour toi, Comme mille oiseaux pépillants de joies. Doucement Et timidement On a regardé le ciel, le vent, l'immensité, Encore marcher sur les coins de la plage, Comme traverser une photo de vacances. Doucement En se quittant Un dessin au fusain connait l'instant arrêté. Le charme en vol des mains agitées, La perspective, s'éloigner, se revoir. Marie Mélisou.JUILLET T'aime-je ? Si un jour Je partais, Sans un sourire en coin, Avec colère, Sans un rire en retour, Avec une grimace, Sans rien dire d'aimable, Avec un pincement, Sans espoir dans mon regard, Avec éloignement, Sans pâlir, ni défaillir, Avec étonnement, Sans souffrir devant ce tournant Avec détermination, Sans croire à un jeu cruel, Je ne t'aimerais plus, Tout simplement. Si un jour, Je revenais Avec un sourire Sans colère en coin, Avec un rire, Sans une grimace en retour, Avec des mots aimables, Sans un pincement dans mon regard, Avec espoir, Sans éloignement, ni défaillance, Avec pâleur, Sans étonnement devant ce tournant, Avec des souffrances, Sans détermination devant ce jeu cruel, Avec croyances, Ce serait de l'amour, Evidemment. Marie Mélisou. ECLAIRCIE. Lorsque je l'ai croisé, Eveil après un cauchemar, Le temps n'était pas lumineux. Ses cheveux longs et roux, Bien longtemps après, Il m'en souvient, Etaient étonnants. Comme le vent qui balaie ce qu'il emporte, Sa main ramenait à chaque instant, Les fils fous envolés de sa chevelure. Quelques mêches éclaircies par l'été Illuminaient sa tête, et semblaient Rendre des rayons au soleil. Lorsque je l'aie croisé, Il m'en souvient Tout m'a semblé changer, Tout devait bien aller. Emportées mes idées, Celles qui faisaient du chemin, Celles qui ne marchaient pas droites. Lorsque je l'ai croisé, Elle que je ne reverrais jamais, La vie s'est métamorphosée. Marie Mélisou.
Pensées en arch-île-pel C'est une Intuition offerte par fulgurance Offerte ou donnée Source Miroir des origines Evénement Consision La parole écrite éclaire peu Mes pensées disent une chose Cristalline Parfois Si peu En quête de la Source Rayon d'éclat Qui y a t-il de plus difficile à capter Que Ce qui illumine Ce qui féconde Ce qui est le surgissement Efficace Pouvoir de saisir l'étincelle Restituer Fixer Perpétuer Source La vision d'un instant Celle d'une oeuvre Secrètement Accomplissement Troué dans la nuit Faille du jour Ouverture Sur l'évidence Signe d'éternité Source Vouloir la rejoindre Amont d'un futur Arrête, dit-il En soupirant Fais une pose cortico-talamique La jonction Ne se pose pas là, dit-elle en colère L'important L'essentiel Essence ciel Ouverture Avenir Eternité Source Exigente traversée Absolu en patience Sans déchirure Hauteur de l'homme Témoignages Racines Source La fondation est dans la vie de chaque jour Joie Douleur Amour Je tisse les chemins Je connais le fil, La trame et la chaine Sont Plus palpables que Le chemin de la pensée L'expérience De l'existence n'est rien Le lierre grimpe Inexorablement Inéluctablement A l'assaut de la pierre de confiance Tremblement Sérénité Pleurs Et Allégresse Le sable Une multitude de fragments Îlots de cristallisation Parcelles identiques Différentes en tout Chaque grain est un mot Chaque grain une pensée Crissante étendue dans sa tête Mots d'un éparpillement de signes Insignifiants Incohérents dans ses éclatements Sauts Echappés à la réflexion Depuis la Source J'aime Tous les chemins sont bons Qui mênent à la Source Marie Mélisou. Juillet 97Le parcours-rire. (1) Ami Autre bout De soie De moi Te parcourir Je crois te saisir Dans l'humour Puis c'est dans le sérieux Définition de rigueurs Fantaisistes Vadrouilleur De paradis Tous sauf articiels Quoique Dans les brumes du songe Rejoindre Démonter Mécanisme de visions Si on t'enferme Dans un mot Tu en inventes Deux autres Vacilleur du langage Tisseur d'idéogrammes Piégeur de sourires Mouvement perpétuel Du parler Tu apprivoises l'absence Joue avec les manques Deviennent pont Et nous passants Percevoir Même et surtout L'envers des choses Ecoute visible Colorieur de l'ineffable Troublant Troubleur Être Te suivre dans Tes trajets Tes métamorphoses Lente Fulgurante Aventure De te parcourir Ecrire Lire Vivre Connaitre L'inconnu inhabituel Explorateur de l'ailleurs Expéditions réelles Fantasmagoriques Visionnaires Prodigieuses Tu as une démarche Manière subtile D'utiliser Les clés d'un territoire Fiévreux Mystérieux Tes mots sont réveilleurs Tes mots sont Picturaux Marie Mélisou. juillet 97Le prodige-yeux (2) Les mouvements Qui t'emportent Te restituent Prodigieux Par toi je vois Territoire imaginaire Dont Tu décris Minutieusement L'impossible Catalogue des rêves Liste des angoisses Traité des désirs Carte des idées Miroir D'une réalité insolite Je suis témoin De ta traversée Réelle ou fabuleuse Je range Les répertoires de Tes songes Les dictionnaires de Tes expériences Les Textes de Tes illusions à venir Oeuvres Racines Songes et Souvenirs Tout s'emmêle Tu es divers et Surprenant Reconnaissable Parce que tu Change sans cesse les visages Logique du poète Etrangeté de l'étrangé Précision De tout regard Inventions verbales Pour Louer notre amour Ou pour louer L'Amour Le tissu du quotidien Est du Non tissé Révélateur bizarre Phénomène Imposé Sonore Sensation vive Ta plume ton pinceau Sans dérobade M'écrivent Marie Mélisou Juillet 97Mon avant tue riez (3) Avant Rien En moi t Tué Le monde Depuis Rires Mon aventurier Voyageur Les pays lointains Que nous explorons Sous nos fenêtres Imaginaires Te permettent Des descriptions Précises Résonnance Détachement tout à la fois Distance Et humour Génie du dédoublement Poisson dans l'eau Minutieusement Créateur d'un vocabulaire Pas ordinaire Secrètes ressources Sources Colorations fantastiques Inattendu Savoureux Tu déploies ce qui se cache Tu explores ce qui s'évanoui Tu utilises les songes Tu photographies le mystère Et la nuit Tu me contes Cet impossible Par le fil du téléphone Vertige vif Inquiétant joyeux Tu reinventes La connaissance Avec la distance interposée PulvériséeMarie Mélisou 97 REUSSITES OU ECHECS Interieur Immense Pays de mes révoltes Réussites ou échecs Fascination Retournements Détruire et Reconstruire Recréer Je suis le narrateur Et aussi La distance Revenir Confronter le réel De mes souvenirs Secrets perdus Sous Une très fine Couche De silence Réussites ou échecs S'interroger pour démêler Noeuds Réussites ou échecs Mémoire Je suis Exploratrice De mon Propre temps Passé Inscrire ma mémoire Réussites ou échecs Metteur en scène De ma vie Accuser Conserver Puis la suite Rotation insolente Cadence soutenue Outil L'écriture Avoir sa Propre recherche. Marie Mélisou Juillet 97Chez UTROPIC (boire ou construire il faut choisir) Lorsque j'étais jeune Il y a quelques Millions d'années Nous ne vivions pas ainsi Sur le plage étoilée Un café Chez UTROPIC Nous y parlions souvent Gènes Instinct grégaire Guerres Amour La vie donnée La mort reprise Et surtout Des anciens Ceux qui Avant Nous Avaient fréquenté l'UTROPIC Ceux qui Avant Nous Avaient commencé le travail Celui que Maintenant Nous allions Continuer Parler De tout ce que nous allions Leur offir C'était amusant Certains Avaient des positions Diamétralement opposées Et nous en riions C'est si grand L'univers Comment Pourquoi Différent Comment irait Les mondes Pourquoi Les éloigner Différent Pour jouer Ceux que nous tissions Chaque jour Fil Des vies Ficelles Il était si facile Le mien Mon monde Je ne le voulais Ni trop chaud La fusion m'exaspère Ni trop froid L'azote me fait éternuer Fous sont ceux qui vont en vacances Sur Pluton Mon monde Celui-là Je le voulais Amusant Une simple halte Bleue et verte Alors J'ai travaillé Quelques aller-retour sur Mars Sur Vénus Poignées de schiste Par ici Poignées de granit Par là Et j'y ai posé Mes jouets Les hommes Sans Mode d'emploi Juste Pour rire Juste Parce que Ca avait été Ma tournée Chez UTROPIC Marie Mélisou. 13/7/97Les jours magiques Je les voudrais Lyriques Verve Et Prose barroque Echevelée au jeu Bouillonnant Mémoire Toutes Les mémoires Une histoire persanne Un prestigitateur Une princesse Les jours magiques Vocabulaire de l'univers Mythologie Qu'orchestre L'auteur Celui qui lutte Corps à corps Contre les démons Ceux De la non écriture La vie Découle volontaire Kaleidoscope Eclaté D'un jour magique Mon foisonnement de mots Densité verbale Mes sujets-objets Sont Tous Hors-sujet Comment exalter La sensualité Plastique Et Stylistique L'intimité La mise à nu INTIMITE Sans absence de Masques Volonté de Paravents Non à la civilisation De la mort de l'amour Je suis Incendiaire Révoltée Les jours sans magie Perdue Avec ma vision desespérée Du monde Escale catastrophique Ambiance apocalyptique Fond de cale Et J'oublie volontairement Le cosmique Je veux éteindre Le bain forcé Mais reviennent Les jours magiques Sans enfer Ni enfermement Guérie De l'abjection De ma pollution Je peins des mots Nouveaux Sans brisure Sans laideur Sans prophètes Sans urgence Les jours magiques Mes mots Sont Visionnaires Marie Mélisou. 22 Juillet 97AOUT FIL TENU Je suis un pays où tu n'arrives jamais sèves colorées du vent en émerveillements plongée tremblante et approche en mots de mouvements et pouvoirs beaux mouvances j'essaye en vain de saisir un regard autre côté d'une anecdote têtue notre ciel est un réalisme poètique une écriture des brumes cache-cache en rumeurs désirs noirs transparents acuité des sens en puit sans fond puissant fables d'un fil qui glisse vive sensation d'éprouver vivement mystère de l'imagination remède quotidien énigmatique profondeur de tes pensées saveurs inconnues martelent nos pensées répêter ces envies jeux de l'esprit imaginer fragilité d'un équilibre stable clarté d'une sourdine connivence Marie Mélisou. 29/08/97M'AIME ENDROIT Sans se tromper Même à l'envers Obsession Rage au tréfond de soi Sans soir Sans soie Avec toi Pays natal aimé Villages tassés Forêts moites Douleurs mystérieuses Ombre et lumières Prédilection Jeux tous les jeux Avec passion Vies révèlées Fascination Sans confrontation Révoltes d'enfants Tenir la main Traverser la vie Chemin Terriblement réelle Force de détails précis Précis et exacts Notation subtile Du guide Avancer en confiance Pays d'aventures non feutrées Faits non menus Bruyantes et violentes Douces et enrouées Brusquement Au sortir de la lumière de la nuit Face à l'écho L'Eldorado est ici Devant moi Dans le près voisin Secret en voltige Mon pays Sans antipodes Est celui là Le même Que toi. Marie Mélisou. 29/08/97LIRE LANDE Entourée et seule Atmosphère de conte Charme exentrique verdoyant Naissance de l'attente Puffin amoureux Envol Et ton âme Et ton amant Etonnamment Séjour restauré Source Sans remord Récits magiciens L'aura du mystère Puffin amoureux Envol Et ton âme Et ton amant Etonnamment Clair de frontières Véritable rêve Forteresse Enceintes émouvantes Pas à pas dans les vestiges Cloîtres gravés Puffin amoureux Envol Et ton âme Et ton amant Etonnamment Jamais Loin de la mer Lire la lande Dissimule ce qu'elle montre Mystique péninsule Sacrilèges et lieux sacrés Puffin amoureux Envol Et ton âme Et ton amant Etonnamment Paturages exotiques Falaises en ruine Ribambelles ouatées Nécropoles vivantes Bleu tout jaune Et Vert très violet L'Irlande Puffin amoureux Envol Et ton âme Et ton amant Etonnamment. Marie Mélisou. 29/08/97 Les mots de Marie Mélisou ont une voix : Marie dit le poème Lire Lande (format .wav)LEiTMOTiV Un jour Il était huit heures et des poussières, Poussières d'étoiles, Je suis morte. Pour de vrai, pour de grave. Depuis Plus personne ne peut Par volonté, par méchanceté, par gratuité Quelle que soit l'heure Me tuer. Marie Mélisou Ils ont aimé Leitmotiv, ils veulent en savoir plus : L'intervivew coup-de-foudre des étudiants de Sarthmore,L'ESCRIVAIN Paysages de sa vie Nous parcourons Avec lui Invités Conviés Il en voit du pays Du coup Nous aussi Landes avec marécage une nuit mystérieuse Une île mythique où il nous transporte Une chambre où il nous enferme Rues inépuisables arpentées de Paris Circulation Londres Rome Berlin Passer de l'une à l'autre Expériences Instants Découvertes Révélation de la mer turquoise Montagnes aux pics toujours blancs Pas au grès de ses souvenirs Rêveries au fil de ses inventions Les sapins des Vogues de sa discussion Communion avec les constituants Ouverture Espace Clôture On est promu voyeur témoin Contrôleur ou dégustateur De travaux finis Changement de couleurs en bord de mer Senteurs des forêts et allégorie d'un brin d'herbe Profondeurs des espaces et enfermement décrit Mouvement de la rue et atmosphère des cafés Démarche des passants pressés ou visage de l'enfant La nature et la culture Orages Solitude Eléments Une école de campagne et un champs Romantisme allemand et printemps japonais L'amant penché sur sur le corps aimé L'art de décrire une boite en carton Cent rouges par soir dans le ciel couchant Jamais oublier les quatres puissants Eau Terre Air feu Paysages littéraires fixer une sensation Le savoir de la vie Les mots avec les choses Dans le récit s'ordonnent Pour saisir mon instant D'attention Mon vertige D'émotion d'une page lue Août 97- Marie MélisouMon royaume contre un vers Par les grands chemins Qui n'ont pas encore paru Je suis prisonnière d'un Coktail molotov Qui n'est pas encore lancé Symboliquement Je pense être Un prolongement Sur le long chemin De la forêt de Brocéliandre Pics des dragons gardeurs Les mots pointus De grands buissons touffus Les mots confus Silhouette de dame Viviane Les mots découpés Héros j'ai nommé Arthur Les mots décriptifs Longuement et largement Je recours Et parcours Les grands chemins Fougue à cavaler Mon royaume Les fossés S'élargissent Jusqu'aux confins Des locutions Récit de mon épopée Pâles émotions qui rapportent La célébration des voyages A travers les phrases L'ouverture au monde A l'aventure des signes Noirs sur blanc Aller au bout du monde Sans voir la croix du sud Expérience Sur place En soi Du plus long des voyages Songes d'îles où aborder Arthur devient Cook Mon fret est du papier Ma civilisation CONTE 26 signes La poésie prend courbe Le texte squelette Trouve son embonpoint Je me séduis d'un verbe Je me noie d'une image Auto-épigramme Bouillon Dans l'attente des pièges A exploser Lorsque je mets le mot Fin Je suis au bout du chemin Un petit coctail ? Août 97 Marie Mélisou.Sous les pavés... Sous mes pavés d'été J'y mets une quantité de ces poignées Une plage imaginée Avec du sable granulé à caresser De l'eau en quantité Et je me laisse bercer tel un bébé Des mots inventés Qui explosent les chimères arrêtées Des idées cachées Celles bien exposées et les dévoilées Des pensées rassurées Car le temps est stoppé et achoppé Du café et du Thé Pour les nuits assoiffées d'IRCé, Une photo encadrée Celle aimée que j'aime regarder Des parfums orientés Senteurs éthérées donc peu musquées Des promenades amourées Epurées d'être liés ou identifiés Des lectures adorées De romanciers forcenés frais débarqués Quelques douleurs attristées Pour contre-balancer cette folle gaîté Des chemins ombragés Avec pour basculer des rosiers aux épines otées Enfin un retour sans tarder Pour ranger et coller à côté les photos de l'été Mais n'ai-je pas oublier De quoi rêver... Marie MélisouARDEUR Pas un souffle D'air Chaleur épaisse Soupirs de fièvre Silence de craquements Canicule Brûlure sur la peau Flammes sur la conscience Rayons Eloquence du feutré Paradoxe Des instants moites Un feu Brûlant Imagé Violent et sensuel Assis près d'une Cheminée Le feu Nous entoure Silence très bruyant Danse hasardeuse Ou ballet orchestré Irrigation au coeur du bois Au coeur de toi Au coeur de moi C'est nous Qui crépitons Août 97- Marie MélisouDe loin De loin Du plus loin D'où je viens Mes vers disent Parole Origine Démarche Joie Pleur Le monde et moi Nous accordons Il y a murmure Cheminement Refus de l'éclat Révolte intempestive Complicité permanente De loin Du plus loin D'où je viens Mon histoire A l'insu du poète soucieux Célébre la présence des choses Mémoire Affirmations Angoisse Certitudes La terre et le temps attendent la plénitude Résonnance du travail Savoir d'où je viens Mais Aussi où je vais Déchiffrement du monde Ecoute du murmure intérieur Palpitation de la vie Mise au monde de la parole De loin Du plus loin D'où je viens Les choses ont des figures De proue Entitées saisies Dites Retranscrites Sable Plaine Arbre Océan Aigle Soleil Nuit Feu Temps Justice D'où je viens Dans mon espace Je veux remplir l'air au pluriel Champs Torrents Ruisseaux Rochers Saisons Amours Joies Dons Poèmes Loin Au plus loin D'où j'irai Je déchifferai le monde Sans cesse Recommencerai Tout n'est jamais dit Réel non épuisé L'avenir Est au bout d'un bâton de sourcier Emergeance D'un prochain silence Lumière A allumer Cri A pousser Voix Mais Venue d'où Questionnement absobu Quête inquiète du monde J'habiterai la parole Je franchirai Sans rien dire L'insondable Et verrai Loin Août 97- Marie Mélisou
SEPTEMBRE L'oiseau sorti L'objectif, la mémoire, le temps passé. Figures à la portière, temps d'aimer et rêver. Doigts beau. Le trajet, spectacle permanent, amants, amitiés. Tabous respectés, malgré les jongleries en cascades. Doigts prenant le beau, Doigts tôt. Sa gravité, l'oeil, les pièces obscures, la sensibilité. Obturer juste ce qu'il faut, sauf la vie ! Doigts aimant le beau, Doigts travaillant tôt, Doigts peau. Les lieux, partout et Paname, ailleurs et Paname. Regards futés, mouvements, sans tonalitées délirantes. Doigts aimant le beau, Doigts travaillant tôt, Doigts sur la peau, Doigts sceaux. Les émotions, toutes les tendresses, grâce mélancolique, flou. Centre de la composition, place occupée, tête bougée. Doigts aimant le beau, Doigts travaillant tôt, Doigts sur la peau, Doigts connaissant les sceaux, Doigts maux. Exposer le rassemblé, le non-disloqué, Fuir ceux qui pianotent sur des claviers muets Doigts aimant le beau, Doigts travaillant tôt, Doigts sur la peau, Doigts connaissant les sceaux, Doigts refusant les maux. Métier, danseur d'image. Sourire des yeux, émerveillement enfantin. Ultime photo De tous les doigts, reste Doisneau Marie Mélisou. 2/09/97L'OUVRE RAGE Un vieil homme Jardine bien planté sur terre Mange en régalant ses yeux N'oublie que peu Sourit vraiment Vit bien Va seul De temps à autre Je pirouette avec lui Passage volage pressée Tendresse de loin en loin Le vieil homme Un matin Va moins bien Pas loin Douce peur d'une fin d'été D'où l'heure Douleurs Incarcération d'une hospitalisation Recherches Attentes immenses Questions stupides Douce soeur Doux leurre Douleurs fortes Ce vieil homme Ne veut rien Rien savoir Pas vouloir ! Il rêve de son jardin De retour Et c'est tout Traitre qui ment Traite de menteur l'automne Traitements Il souffre Beaucoup Sans passion Sans rémission chimio Obsession Quand je serre son ombre... Quand serre-il ma main ? Cancer Vieil homme Qui ne sait plus L'équilibre ? Une fille ? Un jardin ? Oubliés les demains Les hiers Des passages volages Oublié Noël le lendemain Restent Les empreintes des cigarettes Soleils tueurs Seule reste La mort fine goutte à goutte La morphine Qui termine Un bel ouvrage Qui ouvre ma rage Et un soir d'un blanc pâle Ce vieil homme Enfin papa Part En deux maux comme en sang Sans dire Sens perdu Sans un mot. Marie Mélisou. 30/08/97REnaissance Devant la source J'ai remonté le courant Et je suis arrivée A ma naissance Devant un homme J'ai parcouru la vie Et j'ai pu rencontrer La sagesse Alors devant le soleil Tout j'ai tout déposé Et je me suis rassemblée Pour exister Marie Mélisou 7/09/97Venir Doucement suspendue au-dessus de ton visage toi nuages pour toit deux iris reflets forêts de peupliers palais vénitiens tempêtes de toutes les mers sommeils de verres anciens regard premier saoul rire même canal Doucement demi-tour poids et Soupirs habitée sous ton corps pressé échouée s'enfoncer rive âge lêvres d'orages et mille soleils mains s'accrocher tableaux de tous les musées ombres misent à la lumière ton sourire a les clés des lêvres à aimer depuis la fin des temps ouverture du mondeToile à histoire peindre mes sentiments petit gris numéro deux Primitive ou Impressioniste ne rien perdre de ma mémoire toile vierge qui attend les couleurs lit blanc ouvert en grand expression plaintive devant les couleurs amants je presse le tube à histoire l'instant veut savoir si notre aventure est commune vouloir l'alchimie n'est pas dans le pigment formules à couleurs impalpable elle est là cernée je suis entre le blanc et ma peur longuement cherchée inventée sur le support juste posée touches esquissées ma recherche est jetée pour mon corps et ma mémoire blanchirDé coudre Nuit des corps Trame et fils Legs de tous nos matins Ne rien oublier Finesse du Grand Jeu Restitution Coudre nos envies Comment nous filons l'étoile Bâtisseurs complices Nous assemblons Tricoter l'élaboré Faufiler notre attachement Lier et piquer l'important Chavirer créer inscrire Marie Mélisou 23/09/97Pépite d'un rivage j'ai mis mes petits rêves dans les grands... souhaiter des gestes séduisants empreintes de ta voix restitution imaginer ton corps miroir troublant illusion d'un graphisme arbitaire aisance les signes galopants regardent sans voir nous aimer sans contretemps rendez-vous terrain solide aire plane le rêve maîtrise le code... me ramener à l'essentiel instant de vie sans fiel j'aime l'épaisseur vécue celle enchantée d'énigmes ton terroir souterrain l'induction de notre histoire aimer les syllabes assemblages d'archipels tu pèses plume je capture la transparence nommer le monde attirante vérité scions les mots sens et les mots sons... émotions aime-moi atteindre le rivage petits coups de rames le courage d'une feuille de papier se cacher au soleil arrêt sur deux corps les mots ne séduisent pas ils suggèrent dissumulation pudeur effacée et rêveries s'ensuivent histoire inépuisablement d'autres mots restent à écrire Marie Mélisou. 23/09/ 97Peur Ma main tapissée de ta peau Rocaille et reliefs Souffle des mots Hallètements Théatre de la cruauté Lorsque le souvenir entame Loin Le grain de ta douceur Marie Mélisou
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